L'innovation digitale Africaine doit-elle puiser ses forces dans sa capacité à s'adapter

Inaugurée lors du salon VivaTech 2018, Digital Africa accompagne l’émergence de l’innovation numérique sur le continent. Dans la transformation digitale de l’Afrique subsaharienne de l’Ouest, les écosystèmes locaux construisent une scène Tech créative ultra active. En Côte

Êtes-vous fatigué de passer des heures à écrire des textes sans obtenir le résultat escompté?


 

Impact. Le mot inspire et nourrit la plupart des nouveaux entrepreneurs africains des nouvelles technologies. Ils ont pour ambition de faire partie de la solution en proposant de résoudre des problématiques inhérentes à l’Afrique. Et c’est tant mieux. Pour l’éco-système de l’innovation digitale en Afrique sub-saharienne, le contexte économique est porteur. Le taux de croissance annuelle (6,1%) est plus élevé que la moyenne mondiale et à ce rythme, la zone enregistrera plus d’un demi milliard d’abonnés unique au mobile d’ici 2020. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), l’Afrique subsaharienne peut se targuer d’être le marché mobile le plus dynamique du monde avec 420 millions d’abonnés unique fin 2016, soit un taux de pénétration de 43%, qui en 2016 représentait 7,7% du PIB de la région.

Autant dire qu’en Côte d’Ivoire, l’AfricaStartup Network dispose d’un terreau favorable pour porter l’éclosion de jeunes pousses avides d’innovation. Créé en juillet 2015,  cet incubateur de synergies accompagne dans la fintech, l’e-commerce, l’emploi et l’Edtech et encourage la collaboration à la fois entre les investisseurs de  la diaspora africaine et les jeunes entrepreneurs locaux. Mais aussi entre les start-up et les grandes entreprises.

La marketplace de mode PagnAfricain, l’application Kalejob, qui permet aux jeunes en quête d’emploi de recevoir les opportunités et d’y postuler sans internet par SMS, et l’application Barahub, pour ceux qui veulent trouver facilement des artisans qualifiés à proximité constituent les trois fleurons l’AfricaStartup Network, co-fondé par le serial entrepreneur ivoirien Mamadou Doumbia Junior, également fondateur et CEO d’Acteef. My Chic Africa l’a rencontré.

Où résident exactement vos critères pour décider d’aider telle ou telle start-up et sont-ils très spécifiques à l’Afrique subsaharienne de l’Ouest  ?

Déjà, il faut dire en premier lieu qu’à l’instar de la Côte d’Ivoire, l’ensemble de la région est en pleine transformation digitale avec des écosystèmes locaux qui se construisent. C’est le moment propice pour investir ou se lancer dans l’écosystème des start-up digitales. Nos premiers critères et vecteurs d’incubation de start-up sont peut-être spécifiques à l’Afrique subsaharienne de l’Ouest à cause de la proximité de ce marché local. Mais nous restons ouverts avec une vision globale. Parce que si la marketplace PagnAfricain permet de proposer une solution facile de commerce électronique transfrontalier aux créateurs de mode en Afrique, en même temps elle permet de répondre au besoin de consommation des articles originaux « made in Africa » des clients français ou canadiens, par exemple. C’est le même cas pour Kalejob. Le chômage et l’accès à l’information des offres d’emplois disponibles demeurent une problématique mondiale. Chez nous, la majorité des start-up ambitionne de se développer à l’international.

Quel est aujourd’hui le poids de l’innovation digitale dans l’économie d’un pays comme la Côte d’Ivoire ?

La transformation digitale s’érige progressivement comme un des piliers qui porteront l’émergence de la Côte d’Ivoire, grâce notamment aux accords de coopération qui sont signés avec des Etats et régions étrangères.  Une école de codage va pas exemple être crée. Malgré un secteur bancaire inadapté à l’investissement dans l’innovation digitale, les entrepreneurs d’innovation en Côte d’Ivoire continuent d’investir dans l’agriculture, la fintech, l’éducation, l’e-commerce, la santé, le transport et dans la technologie en général. C’est pourquoi, ils attirent de plus en plus les investisseurs internationaux.

Mais concrètement, par quoi peut aujourd’hui se réaliser le secret de la créativité et de l’innovation digitale ?

Par le mobile et l’observation des besoins pour apporter une réponse adaptée. Le mobile est la clé du digital en Afrique. Est-il en train de transformer le continent africain ? Incontestablement. Dans certains pays comme le Sénégal, le téléphone portable ne permet pas seulement d’appeler et d’envoyer des messages : de nombreux agriculteurs sénégalais ont ainsi pris l’habitude de consulter les prix des marchés sur leur mobile grâce à des solutions basées sur la technologie USSD avant de procéder à une transaction avec un intermédiaire. Dans d’autres, le mobile permet même de déclarer la naissance des enfants et donne aussi le droit aux couches sociales exclues des circuits financiers classiques de bénéficier du mobile banking. Le mobile est une véritable opportunité pour l’Afrique et il est nécessaire de penser mobile dans vos solutions, vos stratégies, votre marketing, votre communication.


Beeso

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