Des milliers de personnes protestent alors que la France constate qu'il y a des violences policières

Des gens se rassemblent place de la République dans le centre de Paris le 28 novembre 2020 pour une manifestation contre une nouvelle loi française sur la sécurité mondiale dont l'article 24 restreindrait le partage d'images de police, quelques jours seulement après que le

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Des gens se rassemblent sur la place de la République, dans le centre de Paris, le 28 novembre 2020 pour une manifestation contre une nouvelle loi française sur la sécurité mondiale dont l'article 24 restreindrait le partage d'images de police, quelques jours seulement après que le pays ait été secoué par des images montrant des agents battant et racialement. abuser d'un homme noir. Thomas COEX / AFP

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à travers la France samedi pour demander au gouvernement d'abandonner une nouvelle loi sur la sécurité controversée, dans une controverse intensifiée par le passage à tabac et les abus raciaux d'un homme noir par des policiers qui ont choqué le pays.

Les manifestations contre la loi sur la sécurité - qui restreindraient le droit de la presse de diffuser des images de visages de policiers - ont eu lieu dans tout le pays avec la place centrale de la République à Paris bondée malgré la pandémie de coronavirus.

Le président Emmanuel Macron a déclaré vendredi soir que les images du passage à tabac du producteur de musique noire Michel Zecler à Paris le week-end dernier «nous font honte». L'incident avait amplifié les inquiétudes concernant le racisme systémique présumé au sein des forces de police.

«Police partout, justice nulle part» et «État policier» et «sourire pendant que vous êtes battu» figuraient parmi les slogans brandis alors que les manifestants marchaient de la place de la République à la place de la Bastille toute proche.

«Nous nous sentons depuis longtemps victimes du racisme institutionnalisé de la police», a déclaré Mohamed Magassa 35 ans, qui travaille dans un centre d'accueil pour mineurs.

"Mais maintenant, nous avons le sentiment que cette semaine, toute la France s'est réveillée", a-t-il déclaré.

«Les libertés fondamentales et fondamentales de notre démocratie sont attaquées - la liberté d'expression et d'information», a ajouté Sophie Misiraca, 46 ans, avocate.

Il y a eu des tensions à Paris lorsqu'une voiture a été renversée et une barricade installée dans une zone avec de la fumée noire s'élevant dans l'air d'un incendie. Quelques manifestants ont jeté des pierres sur les forces de sécurité, a déclaré un correspondant de l'AFP.

'Crise politique'

Des milliers de personnes ont également participé à d'autres marches en France, notamment à Bordeaux, Lille, Montpellier et Nantes.

«J'attends juste que la loi soit retirée, a déclaré Adèle Lequertier, une étudiante en sociologie de 22 ans, qui a participé à la marche de Montpellier.

Une enquête a été ouverte contre les quatre policiers impliqués, mais les commentateurs affirment que les images - publiées pour la première fois par le site d'information Loopsider - n'auraient peut-être jamais été rendues publiques si l'article 24 litigieux de la législation sur la sécurité avait été adopté.

 

L'article criminaliserait la publication d'images d'agents de police en service dans l'intention de nuire à leur «intégrité physique ou psychologique». Il a été adopté par l'Assemblée nationale bien qu'il attend l'approbation du Sénat.

Des manifestants se heurtent à la police lors d'une manifestation contre le projet de loi sur la `` sécurité mondiale '', dont l'article 24 criminaliserait la publication d'images de policiers en service dans l'intention de nuire à leur `` intégrité physique ou psychologique '', à Paris, le 28 novembre , 2020. Alain JOCARD / AFP

La controverse sur la loi et la violence policière se transforme en une autre crise pour le gouvernement alors que Macron affronte la pandémie, ses retombées économiques et une foule de problèmes sur la scène internationale.

Signe que le gouvernement pourrait se préparer à faire marche arrière, le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi qu'il nommerait une commission pour reformuler l'article 24.

Mais il a été contraint de faire demi-tour même sur cette proposition après que le président du parlement, Richard Ferrand - un proche allié de Macron - ait accusé le premier ministre d'essayer d'usurper le rôle du parlement.

Le gouvernement affirme que cette disposition vise à protéger les agents contre les abus en ligne et a fait l'objet de pressions intenses de la part des représentants de la police.

Pour les critiques, c'est une preuve supplémentaire d'un glissement vers la droite de Macron, arrivé au pouvoir en 2017 en tant que centriste promettant une réforme libérale de la France.

«Les violences policières ont laissé Emmanuel Macron face à une crise politique», a déclaré le quotidien Le Monde.

'Colère et peur'

La question a également fait pression sur le ministre de l'Intérieur de haut vol de Macron, Gerald Darmanin - qui a été promu à ce poste cet été bien qu'il ait été visé par une enquête sur le viol -, Le Monde affirmant que les tensions augmentaient entre lui et l'Élysée.

Les images du passage à tabac de Zecler sont apparues quelques jours après que la police ait déjà été sous le feu des tirs pour le déplacement forcé d'un camp de migrants dans le centre de Paris.

Une série d'affaires très médiatisées contre des policiers pour mauvais traitements infligés à des citoyens noirs ou arabes a soulevé des accusations de racisme institutionnalisé. La force a insisté sur le fait que les violations sont la faute d'individus isolés.

Trois des policiers impliqués dans le passage à tabac de Zecler font l'objet de sondages pour avoir utilisé la violence raciale et tous les quatre sont toujours détenus pour interrogatoire après que leur détention samedi a été prolongée de 24 heures supplémentaires, ont déclaré les procureurs.

Dans une lettre vue par l'AFP, le chef de la police parisienne Didier Lallement a écrit aux policiers pour les avertir qu'ils risquaient de faire face «à la colère et à la peur» dans les semaines à venir mais a insisté sur le fait qu'il pouvait compter sur leur «sens de l'honneur et de l'éthique».

 

Beeso

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