En effet, le fait supplémentaire que Khem, Khémi, Kent, Kemi, ou Chemi selon la manière dont il a été diversement orthographié, était l’ancien nom de l’Egypte. C’est ce qui a conduit un certain nombre de chercheurs à penser que le mot Chemia était dérivé de Khm.
En effet, le premier auteur indo-européen à avoir enregistré ce mot serait Plutarque qui a vecu sous les empereurs Domitien, Nerva et Trajan. Dans son traité d’Isis et d’Osiris, il avait pris l’occasion d’observer l’Egypte et dans la langue sacré du pays, il avait constaté que ce nom de « Chemia » signifiait le « Noir de l’Oeil ». Dans la langue pharaonique, Chemia peut aussi signifier « Ceux qui par la noirceur de la terre deviennent excessivement Noirs ».
En conséquence, Plutarque a observé que « Khimia » ou « Chemia », dont le terme traduit aisément dérive du mot « Khm » expliquait’que Kemet pouvait signifier « Pays des Khemu » ou « Terre des personnes qui par la noirceur de la terre devenaient excessivement Noirs ».
Cependant, tout en gardant le même sens du mot, plusieurs personnes choisiront plus tard de le faire dériver de l’arabe Chema ou Kemia qui se traduit par: « à cacher » (Secret) comme rapporté par un livre arabe intitulé par le « Livre des Kemi « .
Chema pouvait aussi dire la « préparation Noire », la « pierre Noire » ou le « Noir parfait ». Ainsi selon cette autre définition, il est certain que les couleurs jouent un rôle important dans la pratique de la Transmutation et que les divers changements de couleur en opposition à la Noirceur, observés à différentes étapes du processus, étaient déjà considérés comme une indication de ce que l’alchimiste pouvait attendre dans l’avancement de ses travaux.
Source : Leo S Uppan, apothicaire nationale (1919)