Du prétendu esclavage du peuple Juif durant 400 ans en Egypte: Vérités et mensonges

Explication du peuple juif durant sais 400 ans en égypte

Êtes-vous fatigué de passer des heures à écrire des textes sans obtenir le résultat escompté?


OCTOBER 21, 2014

On nous dit souvent que les anciens égyptiens, nos ancêtres étaient des esclavagistes parce que ayant réduit le peuple juif 430 années durant en esclavage à construire des pyramides et des temples. Récit majestueusement mise en scène dans de grands films hollywoodiens de plusieurs millions de dollars notamment la titanesque fresque cinématographique de Cécil B. Demil, “Les dix commandements”, dans laquelle on y voit des esclaves hébreux construisant des monuments pharaoniques (temples, pyramides) sous le regard tyrannique de chefs de chantiers égyptiens, n’hésitant pas à les fouetter au passage.

Ces allégations se fondent sur les passages Bibliques du livre de l’Exode, notamment (Extrait de version Louis Segond 1910):

Citation:
Exode 12 : 40 : “Le séjour des enfants d’Israël en Égypte fut de quatre cent trente ans”.Exode 1 : 8 – 14 : “Il s’éleva sur l’Egypte un nouveau Roi qui n’avait point connu Joseph. Il dit à son peuple voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. Allons ! Montrons-nous habiles à son égard, empêchons qu’il ne s’accroisse et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis pour nous combattre et sortir ensuite du pays. Et l’on établit sur lui des chefs de corvée, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon. Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait ; et l’on prit en aversion les enfants d’Israël. Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs: et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges “.Exode 3 : 6 – 10 : “Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. L’Éternel dit : J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Voici, les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font souffrir les Égyptiens.Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël”.

 

Avant d’aller plus loin, l’on peut remarquer nulle part qu’il est explicitement fait mention de pyramides dans les textes. On nous parle de villes de Pithom et de Ramsès, et prenant soin d’omettre comme par enchantement le nom du pharaon régnant. On nous rétorquerait que les soi-disant villes de Pithom et de Ramsès peuvent justement contenir ces pyramides.

Alors, nous allons donc être le plus explicite possible. La plupart des livres d’histoire, situent l’existence d’Abraham au 18e siècle av. J.C. Or nous savons, selon la chronologie historique égyptienne que les pyramides n’étaient plus construites à cette époque.

Les dernières pyramides égyptiennes date de la fin du Moyen Empire (2040 – 1780 av. J.C.) à la XIII è dynastie. Il est intéressant de noter que cette période charnière de l’histoire égyptienne est caractérisée par une succession confuse de souverains et par un retour de la capitale à Memphis. Le pays est alors victime des envahisseurs Hyksosvenus de Palestine qui s’installent dans le Delta oriental et y établissent leur capitaleAvaris (Hérode d’ailleurs qualifie les Hykos de cousins des cananéens).D’ailleurs de 1660 à 1560 av. J.C., les XVe, XVIe et XVIIe dynasties, sont des souverains hyksos gouvernant le nord du pays alors qu’une dynastie indépendante Nègre se reconstitue autour de Thèbes.

Autrement dit, pendant l’age d’or des pyramides c’est-à-dire dans l’ancien empire (2700 à 2220 av. J.C.) surtout pendant la IIIe dynastie (2700 av. J.C.) qui a vu l’existence du grand vizir du pharaon Djoser l’immense Imhotep, grand architecte, concepteur des pyramides et ayant conçu la pyramide de Saqqara, le premier patriarche des sémites Abraham, le progéniteur du peuple israélite n’était pas encore né.Donc le peuple juifs n’existaient même pas lors travaux titanesques de construction de la grande pyramide de Gizeh celle du pharaon Kheops à la IVe dynastie vers 2600 av. JC.

Donc qu’on arrête un peu de nous raconter des balivernes à propos d’israélites construisant des pyramides en Egypte.

Revenons aux textes de l’Exode. On (les auteurs de la Bible) nous parle des villes dePithom et de Ramsès. D’aucuns biblistes ont facilement fait l’extrapolation en nous envoyant à la figure Ramsès II (le grand pharaon du Nouvel Empire) comme étant le méchant pharaon supplicier des nos pauvres israélites. En produisant les arguments suivants :

– La stèle de victoire de son successeur Mérenptah (cette stèle commémore la victoire de Mérenptah sur les Lybiens et les Peuples de la Mer et se trouve au musée du Caire) Cette stèle mentionne un peuple Israël installé en Canaan.

– Il serait attesté selon les sources égyptiennes l’existence d’un haut fonctionnaire, Ben Azèn, d’origine sémite qui serait intervenu dans un conflit opposant un groupe de nomades à des officiers royaux égyptiens. A partir de là, l’identification à Moïse peut sembler assez évidente.(Voir Thomas Römer : “La construction d’un mythe : Ramsès II est-il le pharaon de l’Exode”, Revue Le Monde de la Bible, Hors-série Automne 2006, pp 43-45).

– Les villes de Pithom et Ramsès, ce qui rappelle fortement Pi-Ramses (capitale de l’Egypte sous Ramsès II). Cette ville apparaît ensuite comme le point de départ de l’Exode

Citation:
Exode 13 : 20 :”Les enfants d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth au nombre d’environ six cent mille hommes de pied, sans les enfants.”


OK, que nous rapportent les documents historiques : Tout d’abord, la momie de Ramsès II, mort dit-on à 99 ans, ne présente bien sûr aucune trace de noyade comme le présumerait ces passages de l’exode :

Citation:
Exode 14 : 16 – 18 : “Toi, lève ta verge, étends ta main sur la mer, et fends-la ; et les enfants d’Israël entreront au milieu de la mer à sec. Et moi, je vais endurcir le coeur des Egyptiens, pour qu’ils y entrent après eux : et Pharaon et toute son armée, ses chars et ses cavaliers, feront éclater ma gloire. Et les Egyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand Pharaon, ses chars et ses cavaliers, auront fait éclater ma gloire.”Exode 14 : 21 – 23 : “Moïse étendit sa main sur la mer. Et l’Éternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu de la mer.”

 

De plus, En Egypte où chaque pharaon veillait à ce que tous les évènements ayant marqué son règne soient gravés sur les murs de son tombeau, on ne trouve nulle mention aussi bien sous le règne de Ramsès II que tout autre pharaon d’ailleurs aucun document hiéroglyphique d’un éventuel asservissement de juifs ou Hébreux dans le royaume et encore moins de la fuite hors d’Egypte d’une multitude d’hommes, de femmes et d’enfants (voir : Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman : “La Bible dévoilée”, Fayard, 2002).

Enfin le fameux Ben Azèn non seulement n’a jamais quitté l’Égypte mais a fidèlement servi les successeurs du roi jusqu’au règne de Ramsès III.

Si l’on s’attarde sur les localités mentionnées par le récit de la sortie d’Egypte force est de constater que pour la plupart d’entre-elles rien ne permet une identification spécifique à l’époque de Ramsès II. L’itinéraire donné par le livre de l’Exode entre le point de départ, la ville de Ramsès, et l’engloutissement de l’armée égyptienne donne les villes suivantes : Sukkoth, Etam, Pi-Hahiroth, Mig-dol et Baal-Cefôn.

Citation:
Exode 13 : 20 : “Ils partirent de Succoth, et ils campèrent à Étham, à l’extrémité du désert.”Exode 14 : 2 : “Parle aux enfants d’Israël ; qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi Hahiroth, entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal Tsephon; c’est en face de ce lieu que vous camperez, près de la mer”Exode 14 : 9 : “Les Égyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, vers Pi Hahiroth, vis-à-vis de Baal Tsephon”

 

Des sites comme Etam et Pi-Hahiroth sont inconnus (Etam est peut-être une déformation de Pithom lequel est tout aussi inconnu) et Migdol est introuvable dans les textes égyptiens. Mais ce dernier est cité par Ezéchiel et Jérémie ainsi qu’Hérodote(Hérodote : Histoire – Livre II, CLIX : “[…] Nécos livra aussi sur terre une bataille contre les Syriens, près de Magdole ; et, après avoir remporté la victoire, il prit Cadytis, ville considérable de Syrie. […]”).comme d’une ville située dans le delta du Nil ou séjournent de nombreux Juifs après la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor en -587.

Le nom de Baal-Cefôn (Baal du Nord) est une divinité populaire dans la partie orientale de la Méditerranée vers la fin du Ier millénaire av. J.C. y compris en Égypte (On connait au moins trois temples dédiés à cette divinité en Égypte). Il parait donc plausible que le chapitre 14 de l’Exode fasse allusion au temple de Tahpanès où selon Jérémie vit une importante communauté juive au 5e siècle av. J.C.

Comme on peut le voire, la plupart des noms mentionnés ne peuvent s’expliquer que dans le contexte plus récent des époques assyrienne, babylonienne et perse globalement du 7e au 4e siècles av. J.C., période ou les récits de la sortie d’Égypte sont mis par écrit. Ces récits paraissent coller à une époque plus récente. Donc rien avoir avec Ramsès II qui lui régna de 1304 à 1238 av. J.C.

D’ailleurs comme nous l’avons fait remarquer plus haut, le pharaon de l’Exode ne porte pas de nom. Ce qui est bizarre. Si les rédacteurs du texte biblique de cette période avaient considéré Ramsès II comme le pharaon régnant rien ne s’opposait à ce qu’il utilisent son nom, ce qui est le cas pour plusieurs autres souverains d’Egypte cités par la Bible.

 

Donc il est impossible de s’appuyer sur les textes bibliques pour faire de Ramsès II le pharaon de l’Exode. Par conséquent l’identification de l’adversaire de Moïse à Ramsès II est une hypothèse que rien d’historiquement sérieux ne vient confirmer. L’Exode n’est donc probablement qu’un mythe permettant de représenter Moïse et son peuple, tel David, battant l’armée la plus puissante de l’époque, et donc considéré comme un Goliath.

Les biblistes (ceux qui étudient la bible) situent donc l’Exode à la fin du 13e siècle av. J.C. Et en ce temps là, ce seraient 600.000 Israélites qui y auraient été maintenus en esclavage, et qui se seraient enfuient d’Egypte et qui sous la conduite de Moïse vont errer dans le désert du Sinaï pendant quarante ans avant de partir à la conquête de la Terre promise, Canaan dont ils extermineront tous les primo occupants avant de s’y installer.

Très bien, que nous disent : Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman nos deux archéologues juifs de la “Bible dévoilée” :

Citation:
“La plupart des Israélites ne venaient pas de l’extérieur de Canaan ; ils étaient indigènes. Il n’y a pas eu d’exode de masse en provenance d’Egypte. Le pays de Canaan n’a pas été conquis par la violence. La plupart de ceux qui ont constitué le premier noyau d’Israël étaient des gens du cru, ceux-là mêmes qui peuplaient les hautes terres durant les âges du Bronze et du Fer. Les premiers Israélites étaient – comble de l’ironie – d’origine cananéenne !”

 

La Bible dévoilée, P 143.

En effet comme le dévoile le livre, Il y a eu de nombreuses campagnes de fouilles dans le Sinaï à la recherche des vestiges que n’aurait pas manqué de laisser une foule de gens aussi importante y errant pendant quarante ans. Ces fouilles n’ont rien donné

Nous venons de voir que pour plusieurs raisons émanant des récentes découvertes archéologiques et linguistiques, que le fameux récit des 430 ans d’esclavage du peuple juif en Afrique est tout a fait improbable et vraisemblablement imaginaire. Les raisons invoquées sont en résumé :

1- Les juifs n’ont construit aucune pyramide en Égypte tout simplement parce que pendant que les pyramides se construisaient, le père, le premier patriarche israélite Abraham n’existe pas.

2- A la fin du 13e siècle av. J.C., le pharaon qui dirigeait l’empire était Ramsès II. Il se trouve que les textes égyptiens ne font aucun état de 600000 individus qui seraient sortis du royaume lesquels y auraient été maintenus en esclavage pendant 430 ans.

3- La momie de Ramsès II, ne présentait aucun signe mortuaire traduisant un décès par noyade. De plus selon les études scientifiques menées sur la momie, le pharaon aurait vécu 99 ans.

4- L’archéologie ne révèle aucune trace de ces 600000 israélites, fendant la mer rouge à coup de bâton et errant 40 ans dans le désert du Sinaï.

A côté de tout cela, il est utile de préciser que l’Egypte n’a pas utilisé d’esclaves pour bâtir ses monuments sacrés comme le révèlent les récentes fouilles archéologiques publiées par les archéologues, Zahi Hawass et Mark Lehner dans la Revue National Geographic de novembre 2001, n° 26. Il était d’ailleurs interdit d’exercer la moindre pression sur les ouvriers et des textes de loi les garantissaient contre d’éventuels abus de pouvoir. Les ouvriers en bâtiments du royaume bénéficiaient d’une grande estime.

Doit on encore le rappeler ? La chute de Kémet provient pour une grande part de la conception que les Africains se faisaient des captifs de guerre. Lesquels étaient intégrés dans les armées royales à des hauts postes de responsabilité.

Les Hyksos ont gouverné la haute l’Egypte pendant la période dite intermédiaire parce qu’ils ont pu profité de leur position dans l’armée de pharaon. Les grandes campagnes militaires de Ramsès II au proche orient contre les Hittites a entraîné l’intégration d’une grande quantité d’indo-européens dans l’armée royale, augurant de la chute prochaine de l’empire à la basse époque dans un environnement méditerranéen et proche orientale de plus en plus hostile.

Par Mérikama

 

Source : http://culture-kamite.com/du-pretendu-esclavage-du-peuple-juif-durant-400-ans-en-egypte-verites-et-mensonges/


Frédéric Cabas-Perrot

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